Norman MacMillan se questionne sur la pertinence d’obliger les commerces de location de motoneige à dispenser une formation de base à tous les randonneurs.
Afin de prévenir les accidents impliquant les véhicules hors route, le ministre délégué aux Transports a demandé un avis à ce sujet à l’Institut national de santé publique.
M. MacMillan a l’intention de demander à tous les commerces de location d’offrir une formation, alors que des expériences pilote ont été menées depuis trois ans dans Charlevoix, au Saguenay- Lac St-Jean et dans Lanaudière-Laurentides.
Dans certains cas, les locateurs inscrits au projet pilote sur une base volontaire font visionner un DVD d’une quinzaine de minutes exposant les principaux conseils de sécurité.
Par contre, le ministre se demande s’il est opportun d’interdire la location de motoneige à un client qui refuserait la dite formation.
«La formation obligatoire, peut-être, mais on ne veut pas que cela représente un frein aux activités.»
Tuer le marché
Informé des avenues étudiées par le ministère, une entreprise spécialisée de Québec a tenu à le mettre en garde contre un processus trop lourd.
«Si on force les touristes à suivre une formation d’une heure, on va tuer le marché», estime le propriétaire de SM Sport, Robert Bégin.
Ses employés donnent un court briefing aux Européens qui viennent vivre l’expérience de la motoneige à Québec et leur fournissent un guide pour leur randonnée, ce qu’il juge suffisant.
«En 20 ans d’existence, notre logo ne s’est jamais retrouvé sur une pierre tombale», a-t-il imagé, alors que la motoneige a fait 22 victimes au Québec cette saison.