Les opposants au projet de poste d’essence et de sentiers pour motoneiges sur le mont Carleton proposent une solution de rechange afin d’éviter que ce circuit ne soit implanté à l’intérieur du Parc provincial situé dans le comté de Restigouche.
Selon eux, il existe à l’extérieur du parc Mont-Carleton une solution de rechange au projet de développement et qui permettrait la préservation de la faune et de la flore présente sur le territoire.
«Cette solution est le Governor’s Lodge à Popple Depot, un endroit qui a été développé spécifiquement pour les motoneigistes», a tout d’abord expliqué Jean Louis Deveau, le porte-parole d’un groupe de citoyens préoccupés par la présence accrue de motoneiges dans le parc et de son impact sur la faune.
«Le site existe depuis 15 ans et offre aux gens des chalets en location et la vente d’essence, c’est un endroit idéal pour les motoneigistes», a indiqué l’ancien directeur du parc et cofondateur en 2006 du groupe Les Amis du parc provincial du mont Carleton.
Le gouvernement provincial jongle toujours avec la possibilité d’aménager au mont Carleton un centre d’entretien et 343 kilomètres de nouveaux sentiers pour les motoneigistes.
Le groupe de détracteurs, tout comme le grand conseil de la Première Nation malécite, s’oppose au projet et propose que les nouvelles infrastructures soient installées ailleurs qu’à l’intérieur du parc.
«Pourquoi construire dans un parc sauvage une nouvelle infrastructure pour permettre aux motoneiges de faire le plein d’essence quand des établissements privés offrent déjà ce service dans la région?», se demande Jean Louis Deveau.
Les défenseurs du parc se sont d’ailleurs récemment adressés aux tribunaux afin de faire dérailler le plan d’aménagement de sentiers de motoneige proposé par le ministère du Tourisme du Nouveau-Brunswick.
«Nous sommes toujours d’avis qu’il ne doit pas y avoir de sentier pour les motoneiges afin qu’elles puissent escalader le mont Carleton», affirme Jean Louis Deveau.
Selon lui, si les parties impliquées parviennent à s’entendre, il a fort à parier que la contestation juridique serait chose du passé.
La Cour provinciale du Nouveau-Brunswick doit d’ailleurs entendre la cause le 2 septembre à Woodstock.