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Arctic Cat Pantera 7000 Limited 2016: Premières impressions

Arctic Cat Pantera 7000 Limited 2016: Premières impressions

Profitant de notre congrès roulant, j'ai eu l'occasion de passer une journée dans les Monts Valin au guidon de notre gros chat.

Il ne s'agit pas ici d'une analyse en profondeur, mais bien de mon appréciation sur une journée.

Pour situer certains de mes commentaires, notons qu'il faisait environ -10 au courant de la journée, avec un vent modéré mais soutenu. Les conditions en sentier étaient bonnes et comme il n'y avait pas beaucoup de circulation, la surface est restée bonne toute la journée.

Premier contact

Personnellement, j'apprécie plus les machines de type Touring que les motoneiges typées Montagne par exemple. Et je suis bien servi avec la Pantera 7000 Limited. Position de pilotage plutôt droite, les jambes dégagées et le guidon plutôt relevé arrive juste à la bonne hauteur.

Le siège est très confortable et il le reste tout au long de la journée. La position du passager est aussi très bonne. Par ailleurs, la commande du siège chauffant est un modèle de simplicité et d'efficacité. Et comme pour les poignées et le pouce, les réglages sont parfaitement au point.

Notre Pantera est équipée de petites valises latérales et d'un compartiment à bagages intégré à la partie arrière de la motoneige. Le compartiment arrière est très pratique et assez bien fait. Par contre, il est parfois délicat de remettre le couvercle à sa place correctement et les languettes de fixation de celui-ci sont parfois difficiles à manipuler avec des gants. Je ne suis pas certain d'avoir toujours réussi à bien assujettir le couvercle à chaque fois et il est arrivé que mon sac à caméra soit couvert de neige dans le compartiment.

Pour ce qui est des valises latérales, elles sont en fait d'une bonne dimension, mais la grandeur de l'ouverture du couvercle en complique l'usage. Les coulisseaux de fermeture, bien qu'ils aient l'air un peu fragiles, font parfaitement le travail et à aucun moment au cours de la journée ils n'ont failli à la tâche.

La motorisation est d'une souplesse remarquable. Le trois (3) cylindres à 4 temps d'une cylindrée de 1049 cm3 est un modèle de livraison de puissance en douceur. Les accélérations sont très satisfaisantes dans un contexte d'usage Touring. Il prend des tours assez vivement lorsque sollicité sans jamais donner l'impression de travailler trop fort. À quelques reprises nous avons eu à nous remettre en mouvement après un arrêt dans une pente, parfois assez abrupte. Le démarrage se fait en douceur et avec aplomb. Même lorsque la traction de la chenille était limitée par le couvert de neige un peu folle, il était facile de moduler la livrée de puissance pour assurer un décollage sans tracas.

Maniabilité, suspension et tenue de cap en sentier

J'ai, je dois l'avouer, une certaine affection pour les suspensions Arctic Cat. Sans entrer dans les détails, disons qu’autant à l'arrière qu'à l'avant, le débattement est largement suffisant et l'amortissement est toujours à point. Même lorsque les conditions étaient un peu moins bonnes sur quelques sections des sentiers, jamais la machine n'a perdu sa souplesse ni son confort. On dira ce qu'on voudra, mais une suspension de type Touring bien calibrée, ça fait le bonheur.

Les skis par contre offrent une tenue de cap qui pourrait être améliorée, surtout en début de courbe. Ils manquent de mordant initial. Une fois inscrit en courbe par contre, ils permettent généralement de bien suivre la trajectoire. Là où ils pourraient faire mieux, c'est lors d'une accélération en courbe alors que le ski intérieur perd rapidement le peu de mordant qu'il a. Je me permets de rappeler ici que la motoneige n'a pas fait l'objet de réglages spécifiques et qu'il serait probablement assez facile de faire quelques améliorations. Au net, une fois passé l'entrée de virage et tant qu'on ne se livre pas à une accélération débridée en virage, la tenue de cap est bonne. Mais surtout, ça reste confortable en toute situation.

Ce comportement est le résultat d'un certain compromis. Les skis ProTour 6 sont annoncés comme pouvant tout faire, et ils sont donc imparfaits dans la plupart des situations. En neige plus poudreuse, ils offrent une certaine flottabilité et en sentier travaillé, ils offrent une certaine tenue de cap.

Au global, une motoneige fort bien équilibrée, presque reposante tant elle est maniable et confortable.

Cockpit et protection au vent

Le tableau de bord est complet et bien présenté. Il est entièrement numérique et facile à lire; les autres manufacturiers pourraient prendre des notes ici. De plus, les manipulations sont faciles à faire et d'une assez grande simplicité (pas besoin de fouiller dans 6 étages de menus avec des douzaines de boutons…). Le guidon arrive juste à la bonne place, les commandes sont bien disposées et faciles à opérer.

Le parebrise est grand, très grand. Mais tellement bien conçu. Il n'entrave jamais le champ de vision et fait un excellent travail de repousser le vent. On pourrait le souhaiter ajustable pour qu'il convienne plus facilement à des pilotes de gabarits différents – mais pour moi, tout arrive à la bonne place. Il ne faisait ni très froid ni très chaud lors de cette sortie et par moment, en zone couverte et à basse vitesse, j'aurais souhaité que le parebrise soit un petit peu moins efficace pour aider à chasser la buée de mes lunettes.

Pourquoi comme ça ?

Au courant de la journée j'ai été confronté à quelques moments où je me suis demandé : « Pourquoi comme ça ? »

Cette motoneige est équipée d'un réservoir auxiliaire à l'arrière, dont le bouchon de remplissage est dans le compartiment à bagage. Lorsque nous sommes arrivés à la Ferme 5 étoiles pour le lunch, certains sont allés faire le plein avant le lunch. La jauge de niveau d'essence n'avait pas bougé depuis le matin bien que nous ayons couvert près de 100 kilomètres…, mais je suis allé faire le plein malgré tout.

N'ayant pas pensé au réservoir auxiliaire, j'ai fait le plein du réservoir avant, dont le bouchon de remplissage est là où on s'attend à trouver le bouchon en avant. Je n'ai pu mettre que quelques litres, et je suis allé luncher avec le groupe.

Par contre, aussitôt que nous avons repris les sentiers, le niveau d'essence s'est mis à baisser… à un rythme normal, disons. Ce n'est que lorsque nous sommes revenus à l'Auberge du km 31 en début de soirée que l'un de mes collègues m'a fait remarquer que je devrais aussi faire le plein du réservoir arrière. Quelle bonne idée !

À partir du départ le matin, j'avais en fait consommé le carburant contenu dans le réservoir arrière. Ce qui explique qu'à l'heure du lunch, je n'ai pu mettre que quelques litres dans le réservoir avant. Par contre, après le lunch, le réservoir arrière étant vide (à mon insu), j'ai consommé le carburant du réservoir principal.

Il faut comprendre que les deux réservoirs sont reliés, mais que la jauge n'affiche que le niveau d'essence du réservoir avant. Le réservoir arrière se vide donc dans le réservoir avant au fur et à mesure que l'essence est consommée. La jauge ne bouge donc pas tant que le carburant du réservoir arrière n’est pas entièrement consommé (16,3 litres). Le réservoir principal contient 40,5 litres. Disons que j'ai mis pas mal d'essence ce soir-là !

Une fois qu'on le sait, ça devient clair, mais on peut quand même se demander : « Pourquoi comme ça ? »

Personnellement, j'aurais apprécié avoir soit deux jauges, soit une seule mais qui affiche le niveau réel tenant compte de la capacité des deux réservoirs.

Et pour compléter l'histoire, il faut noter que le bouchon de remplissage du réservoir arrière est dans le compartiment à bagages et j'y vois deux problèmes. Le premier, c'est qu'il faut pratiquement vider le compartiment en question pour faire le plein surtout si le dossier est en position reculée (voir l'autre commentaire sur le dossier). Le second problème, c'est qu'en cas d'incident, surtout si le compartiment n'a pas préventivement été vidé, il y a risque de débordement vers le compartiment à bagages (voir aussi mon autre commentaire sur le compartiment à bagages).

Bon, ceci étant dit, le fait d'avoir les deux réservoirs donne à la Pantera 7000 Limited une autonomie fort intéressante. Et la gestion du niveau d'essence devient rapidement une question d'habitude. Ça pourrait être plus simple, mais au net, c'est pratique !

L'autre truc qui m'a amené à me questionner, c'est le dossier arrière. Gardez en tête que l'on passe souvent rapidement d'une motoneige à l'autre… et que parfois, nous n'avons pas le temps de lire le manuel du propriétaire avant de prendre une motoneige. Tout ça pour dire que je n'ai pas trouvé comment changer la position du dossier. Juste à voir comment il est monté, il est évident qu'il est articulé et qu'il peut basculer vers l'avant, mais je ne suis pas venu à bout de trouver comment. Et comme j'ai un historique lourd de « pitons » cassés et de mécanismes brisés involontairement, je me retiens parfois…

Il y aurait un pictogramme ou quelques indications succinctes près des fixations que ce serait encore mieux.

Eux autres, ils l'ont l'affaire !

Il y a parfois des dispositifs sur les motoneiges qui fonctionnent bien, juste parce que c'est bien fait. C'est le cas ici avec les commandes du pouce et des poignées chauffants. Un commutateur chacun, qui n'a que trois positions. Par en haut pour le niveau le plus bas, par en bas pour le niveau le plus intense et au centre (neutre) pour la position hors fonction. Simple, facile à manipuler, et redoutablement efficace. Avec des mitaines, avec des gants, ou à mains nues, facile. Pas besoin de porter le regard vers les poignées. Pas besoin de témoin dans le tableau de bord, pas besoin de pitonner à répétition pour en fait diminuer l'intensité d'un niveau, pas besoin de faire du calcul mental pour se rappeler qu'on est à la position 4 sur 6 ou autre.

L'autre aspect qui m'a fait dire « Eux autres, ils l'ont l'affaire ! », ce sont les miroirs !

Montés relativement haut sur les côtés du parebrise, ils sont parfaitement dans le champ de vision sans pour autant masquer quoi que ce soit.

Et devinez quoi ? On voit derrière dans les miroirs, sans avoir besoin de se tortiller ni de lever les coudes.

Dans le même ordre d'idées, on retrouve la commande de la marche arrière. Un simple commutateur, sur le bloc droit du guidon, et dont la manipulation est simple. Il ne peut pas être enclenché par erreur puisqu’il est renfoncé par rapport à la surface du bloc de commande. Simple, efficace et facile à utiliser.

Conclusion à la fin de la journée

Mis à part la gestion de l'essence entre les réservoirs et la jauge et la manipulation du dossier, tout fonctionne instinctivement, et fort bien à part ça.

L'Arctic Cat Pantera 7000 Limited est une motoneige de type Touring, bien conçue et qui fonctionne à merveille.

Vous ai-je dis qu'elle est confortable et facile à manœuvrer ?

 

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