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Des infrastructures des sentiers uniques au Québec

Les infrastructures des sentiers de motoneige au Québec sont parmi les meilleures au monde. Elles ne sont pas toutes uniques et exclusives à la province, mais elles n’en sont pas moins remarquables. Les exemples d’ingéniosité sont nombreux.

L’aisance de circuler en motoneige laisse transparaitre toute une planification. Au sein de la province, les sentiers semblent tous tissés à partir de la même étoffe. Chaque région a ses particularités, et les sentiers rejoignent presque le rang de phénomène culturel. Lorsque l’on commence à voyager en motoneige, les différences et les attributs distinctifs sont immédiatement perceptibles.

Mon point de vue sur le sujet provient de deux sources. Mon premier point de référence est basé sur ma propre expérience de randonnée de motoneige au Québec. Je prends part à cette activité depuis le début des années 1990 et presque chaque saison depuis. Je parcours habituellement environ 5 000 km par saison sur les sentiers de la FCMQ. J’ai également roulé dans huit provinces et six états. Mon deuxième angle d’approche vient de ma carrière professionnelle. Pendant 24 ans, j’ai eu le privilège d’être directeur général de la Fédération des clubs de motoneige du Nouveau-Brunswick.

Notez que je n’ai pas parlé directement avec le ministère des Transports du Québec pour cet article. Bien que j’aie des amis au bureau de la FCMQ, je ne les ai pas consultés au sujet de cet article non plus.

L’infrastructure

Le mot « infrastructure » est utilisé en français depuis 1875 et signifie à l’origine « toute installation qui est à la base de toute opération ou de tout système ».

Le mot « infrastructure » est une combinaison du préfixe latin « infra », qui signifie « en dessous », car de nombreuses constructions des années 1800 étaient souterraines (par exemple, les tunnels, les réseaux d’eau et de gaz et les chemins de fer), et du mot français « structure » (dérivé du mot latin « structure »). En 1970, les urbanistes l’ont adopté en son sens civil moderne.

Certains diront que les efforts combinés de la FCMQ et du ministère des Transports du Québec ne constituent pas le meilleur partenariat pour l’infrastructure des sentiers. À ces individus, je pose la question suivante : qui en Amérique du Nord le fait mieux ?

Autoroutes avec voies de sentiers

Lorsque le Québec construit une nouvelle autoroute, il ne bloque pas les sentiers de motoneige (ou de hors route et de non motorisés) existants. Il prend en compte les bénévoles locaux qui n’ont pas les moyens de toujours s’adapter aux nouveaux tracés des sentiers. Le ministère intègre plutôt les pistes dans l’infrastructure de la route publique. Une fois terminés, plusieurs des nouveaux viaducs construits au Québec comprennent une « troisième » voie. Elle permet aux sentiers d’éviter de traverser de nombreuses autoroutes, en particulier celles à quatre voies.

Les troisièmes voies créent un passage désigné pour les dameuses des clubs locaux. Elles sont conçues et fabriquées de manière à offrir un espace suffisant pour construire et entretenir les sentiers. Elles favorisent également la sécurité des automobilistes et des motoneigistes en les séparant. Plusieurs de ces troisièmes voies sont utilisées tout au long de l’année.

Ce type d’infrastructure intégré au système de transport public du Québec est-il unique ? Peut-être pas. Cependant, il devient de plus en plus courant dans un nombre croissant de régions. Il présente de nombreux avantages et très peu d’inconvénients. C’est la preuve qu’une bonne planification et qu’un sens du devoir envers la communauté peuvent générer des résultats impressionnants et favoriser la sécurité de tous.

Les responsabilités du ministère des Transports

Au Québec, le nom exact du ministère en charge de ce qui a trait au sujet de cet article est le ministère des Transports du Québec – Transports Québec en abrégé. Transports Québec est responsable des immatriculations (de motoneiges) et des permis de conduire. Le ministère est également responsable des centres d’examen de conduite, des routes provinciales et de l’entretien des routes et des ponts.

Transports Québec est également responsable de l’acte législatif Chapitre V-1.3 sur la gouvernance des véhicules hors route.

Ces responsabilités cumulées permettent d’assurer l’entretien et la viabilité des sentiers qui croisent les routes et les autoroutes.

Traversiers provinciaux

Dans les régions maritimes du Québec, les traversiers servent de prolongement aux réseaux de routes et de sentiers. Ces passages permettent de visiter les deux rives du Saint-Laurent sans avoir à revenir sur ses pas. Les traversiers sont une façon originale de voyager ; je parierais qu’ils sont tout à fait uniques à l’infrastructure des sentiers de motoneige du Québec. Les traversiers offrent également des perspectives uniques sur les paysages environnants et sur les mammifères marins du majestueux Saint-Laurent.

En hiver, deux traversiers relient les rives nord et sud du Saint-Laurent dans l’est du Québec – Matane à Baie-Comeau, ou Godbout à Matane. En été, on en compte quatre.

Ces routes maritimes augmentent les possibilités de parcours en motoneige. Les sentiers de la FCMQ vous conduisent aux terminaux des traversiers et vous en ramènent. Selon le temps dont vous disposez, vous pouvez planifier des boucles de sentiers plus ou moins longues.

Ponts de sentiers

Les ponts de sentiers du Québec sont légendaires. Lors de vos premières sorties de motoneige au Québec, je peux vous assurer que c’est probablement la toute première infrastructure de sentier que vous remarquerez comme étant spéciale.

Beaucoup sont construits pour accueillir les dameuses, tandis que d’autres sont des structures reliées par des câbles et destinées uniquement aux motoneigistes. De plus en plus de structures sont construites dans les municipalités ou à proximité pour relier tous les types de sentiers, quelle que soit la saison. Les partenariats dépassent souvent les efforts de la FCMQ et du ministère des Transports pour s’étendre au gouvernement fédéral du Canada et à la municipalité dans laquelle ils sont situés.

Conséquemment, il est de moins en moins courant de rouler sur les cours d’eau gelés du Québec.

Le plus grand pont de motoneige du monde

Le pont de motoneige de la Côte-Nord qui traverse la rivière Manicouagan est à ce jour le plus haut pont de motoneige au monde. Il est l’un des plus célèbres et des plus grands du genre. Il est situé à peu près à mi-chemin entre Chute-aux-Outardes et Baie-Comeau. Ce pont mesure 213 mètres (700 pieds) de long et 28 mètres (90 pieds) de haut. Sans surprise, sa traversée figure sur la liste de bien des motoneigistes.

En février 2022, une nouvelle vie a été offerte à un ancien pont ferroviaire, permettant de relier les sentiers de la FCMQ à leur (autre) voisin, soit la fédération des clubs de motoneige de l’Ontario. Après son ouverture officielle, il est devenu le plus long pont de motoneige au monde. Il relie les pistes de l’Ontario et du Québec, et traverse la rivière des Outaouais sur une longueur de 487 mètres (1598 pieds).

Futur – Chargement électrique

Au Québec où sont basés les fabricants des premières motoneiges électriques, BRP et Taïga, les infrastructures de pistes se distinguent une fois de plus.

Selon un communiqué de presse de Taïga datant de mars 2023, ils estiment que 5 000 kilomètres du réseau de sentiers de la province (plus de 30 000 km) sont accessibles en motoneige électrique.

Les nouvelles capacités de charge rapide à courant continu permettent de recharger plus rapidement les motoneiges et de passer plus de temps à rouler. Les motoneigistes du Québec peuvent se brancher aux stations de recharge rapide à courant continu standard, en utilisant le port de connexion combiné CSS1 déjà équipé et utilisé dans toute l’Amérique du Nord.

Observation finale

Je conclurai cet article par une observation personnelle. Je me suis toujours senti bien accueilli et accepté lorsque je fais de la motoneige au Québec. Les efforts et le travail quotidiens des bénévoles des clubs pour entretenir les sentiers, quels que soient les défis, font toute la différence.

La culture de la motoneige est tellement présente dans la province que de nombreuses destinations ne sourcillent pas lorsque vous roulez sur un trottoir ou dans une rue déneigée pour accéder à une station-service, à un hébergement ou à un restaurant. Je me souviendrai toujours de la fois où garer ma motoneige dans la rue à Senneterre pour prendre le petit déjeuner était tout aussi attendu et accepté que si j’avais été dans un F-150.

Les infrastructures des sentiers uniques du Québec un chef de file dans le monde de la motoneige.

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