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ToggleNous avons tous rêvé de pouvoir essayer notre motoneige de rêve! Pour ma part, cette motoneige est la Ski-doo Freeride. Je parle ici de la deuxième génération de la gamme sur la plateforme XM de BRP. J’ai envie de partager avec vous aujourd’hui mon expérience avec cette motoneige. Nous sommes tous assis devant l’écran comme des enfants en attendant le dévoilement des nouveautés chaque année. Mais qu’en est-il de conserver une motoneige usagée et de l’entretenir?
Le coup de foudre
Je me rappelle de cet essai à l’hiver 2015 par une belle fin de semaine ensoleillée. J’avais enfin l’opportunité de chevaucher ma motoneige de rêve. Le groupe TY Moteurs faisait des essais de motoneiges à Baie-Saint-Paul dans la belle région touristique de Charlevoix. La journée était parfaite, j’arrivais de mon chalet au volant de ma motoneige antique. Quoi de mieux pour attirer les regards et bien débuter cet essai. Nous avions la chance de partir en groupe du Centre d’achat le village en sillonnant le sentier 378 jusqu’au relais le Michelieu.
À peine assis sur la motoneige, j’étais déjà en amour. J’ai eu la chance d’essayer un Ski-Doo Freeride 2015 en version 146 pouces. La réponse du moteur, la puissance de celui-ci et quoi dire de la suspension. J’ai attendu près de 3 ans avant de me décider et d’aller me chercher un 2014 en version 154 pouces.
Pourquoi un Ski-Doo Freeride 154 pouces? J’étais à la recherche d’une motoneige hybride performante. Vous me direz que le Backcountry est offert pour ce type de marché mais le caractère agressif et sa capacité en neige profonde ont dicté mon choix.
La conduite
La beauté de la motoneige Ski-Doo Freeride est sa suspension RAS 2 avec ses tables de 38 pouces. Comparativement à la Summit qui est en 36 pouces, elle se démarque en sentiers tel un Backcountry tout en conservant ses aptitudes en hors-piste. Je dois avouer que je suis agréablement surpris de la précision de trajectoire que les skis DS-2 (Neige profonde) offrent.
Des modifications en vue?
N’ayant eu la chance de conduire que des motoneiges avec la même configuration de suspension avant que le Ski-Doo Freeride, je me questionnais sur la différence réelle de conduite avec des tables de 36 pouces. J’ai donc décidé pour la saison 2022-2023 de faire cette modification sur ma motoneige. Je peux confirmer que j’ai observé une énorme différence sur les sentiers et encore plus marquée lorsque j’ai un passager avec moi. J’ai par le fait même installé une plaque de renfort au niveau du Module S (module de suspension avant) afin de le sécuriser en cas d’impacts avec des roches ou des souches en pratiquant la conduite hors sentiers. Lors de mes sorties en hors sentiers, je dois accéder à un chalet seulement en motoneige. J’ai donc fait l’ajout d’un pare-chocs haute résistance afin de pouvoir remorquer ma Luge utilitaire Trek Sport 68 de Pelican. Vous irez lire mon prochain article sur le sujet.
Le confort
La renommée de Ski-Doo est faite sur la qualité de l’ingénierie et d’assemblage de leur produit. Tel est le cas pour cette motoneige. Bien que le guidon soit haut comme il est adapté pour les conditions hors sentiers, les commandes sur le guidon sont fonctionnelles et faciles d’utilisation. Le cockpit est simple, la lecture des cadrans est facile avec l’écran numérique au centre.
Le seul défaut, comme la position du compteur est à plat, la neige s’accumule facilement alors on doit souvent passer un coup de gants pour le nettoyer. Le siège est bien rembourré malgré qu’il soit tout petit pour faciliter les manœuvres debout. Il assure un confort hors pair lorsque tu dois rouler sur le sentier pour accéder aux sections hors sentiers.
La suspension
Est-ce exagéré de commander un Ski-Doo Freeride? Tout dépend de l’utilisation que vous en faites. Pour ma part je suis conscient que j’utilise très peu le potentiel de la suspension de ma motoneige. L’ensemble KYB-PRO offre un amalgame d’ajustement possible pour adapter à votre conduite et au terrain que vous exploitez. Que ce soit des sauts, du hors sentier ou de la performance en sentier, les KYB-PRO sont là pour performer.
La suspension RAS 2 en version 38-40 pouces ajustable offre un beau compromis de stabilité afin d’affronter les courbes. Quand on est assis au volant de la bête, nous sentons que le devant est ancré au sol. Un simple déplacement de la barre et elle réagit à la commande sans effort. En dessous de la machine on retrouve la suspension tMotion. Équipée des amortisseurs KYB-Pro 40, la suspension offre une panoplie d’ajustements possibles.
En version 154 pouces, le comportement dans des conditions de bosses est impressionnant. La longueur au sol permet alors d’être en porte-à-faux sur le sommet de chaque bosse ce qui assouplit le passage d’obstacles et agrémente le confort.
Parmi les accessoires qui l’équipe, le Quick-disconnect permet d’attacher et de détacher la barre stabilisatrice rapidement. On transige alors d’un comportement plus rigide à plus flexible facilitant le « carving » dans la neige.
La chenille
La chenille PowderMax FlexEdge est étonnante. Arrivés à plus de 7000 km sur une chenille 2.5 po, les crampons montrent leur endurance. Ils ont commencé à courber mais ils sont encore tous présents. La traction en neige profonde est plus que suffisante et en sentier elle ne décroche pas, elle offre des accélérations enivrantes.
Malgré la longueur et la hauteur des crampons, la chenille Powdermax 2.5 FlexEdge offre la traction nécessaire sans vibrations extrêmes. Cependant, c’est lorsqu’on la retrouve hors des sentiers qu’elle prend tout son sens. Combinée aux skis DS-2, la motoneige performe sans difficulté dans des conditions de neige profonde. À rappeler qu’il s’agit d’un dérivé extrême de la motoneige Ski-Doo Summit, véhicule qui a fait ses preuves hors des sentiers.
Le châssis
Avec l’arrivée de deux nouvelles plateformes depuis la XM chez Ski-Doo, je suis en mesure de comparer et de constater qu’elle se fait vieillissante. Je dois dire que les marchepieds plus larges qui ornent le châssis du Ski-Doo Freeride handicapent le passage en neige profonde ou à flanc de montagne. L’équivalent plus étroit sur le Summit ou encore chez la compétition, pensons au Polaris RMK, offre un meilleur comportement.
Elle a tendance à s’appuyer sur ceux-ci mais ils ne sont pas le seul obstacle, les carénages plutôt larges accentuent aussi ce comportement. Lors de passage à flanc de montagne, particulièrement en Sidehill, la motoneige a tendance à décrocher et à glisser sur elle-même plutôt que de maintenir une trajectoire linéaire. Je peux cependant dire que malgré son âge et les nouveautés, elle ne m’a pas empêché d’accéder aux mêmes terrains que mes confrères en Gen 4.
En conclusion
Ça fait maintenant quatre ans que je suis propriétaire et toujours satisfait. Sur les 5000 km roulés combinés en sentier et en hors-piste, la mécanique a livré la marchandise sans problèmes majeurs. Bien qu’un peu extrême pour mes besoins, si vous êtes le genre de pilote comme moi qui le brassent afin que ça passe, la Ski-Doo Freeride saura répondre à vos attentes. Si j’avais à refaire le choix, je prendrais sans hésitation la même décision.
Pour en savoir plus:
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