Table des matières
Toggle- « La formation c’est pour les autres! »
- Les bases d’une recherche autonome en avalanche
- Comment utiliser les bulletins d’avalanches efficacement
- Influence de la météo sur le risque d’avalanche
- La communication : un outil essentiel pour gérer les risques en montagne
- Formations à l’extérieur du Québec
- Soyez prêt à affronter les défis de la montagne
- Liens importants
- Poursuivez votre lecture
La motoneige hors-piste est selon moi une des activités les plus plaisantes en saison hivernale. Celle-ci apporte son lot de défis, de risques et de récompenses. Mon mandat, aujourd’hui, est de vous parler des dangers d’avalanches et de la préparation nécessaire avant de sortir hors sentier pour que vos aventures demeurent toujours aussi gratifiantes. Nous parlerons d’abord de la formation en sécurité avalanche d’Adrénaline Hors Piste. Ensuite, nous aborderons des notions de base et certains outils pour vous préparer à votre sortie en montagne.
« La formation c’est pour les autres! »
Pour les autres? Mais qui sont « les autres »? « Les autres », ce sont parfois des gens qui vont dans l’Ouest goûter aux Rocheuses, où les risques d’avalanches sont omniprésents. « Les autres », ce sont peut-être tes « chums » pour qui tu aurais fait la différence, si tu es informé et prêt. Que tu rides (roules) dans les Chic-Chocs, les monts Groulx, ou n’importe quel autre endroit qui remplit des conditions avec des dangers d’avalanche, être éduqué et équipé c’est la base. Ça peut faire la différence.
Alors, peux-tu répondre aux questions suivantes?
- Sais-tu reconnaître les terrains les plus propices au déclenchement d’une avalanche?
- Connais-tu l’état du manteau neigeux dans le secteur où tu rides?
- Sais-tu si, par exemple, c’est dangereux de s’aventurer dans un terrain exigeant ou complexe à la suite des dernières précipitations?
- Connais-tu le moyen de savoir quels problèmes d’avalanches sont potentiellement présents sur le territoire?
- Sais-tu combien de temps après une tempête il faut pour stabiliser la neige?
- Connais-tu la technique pour pelleter dans un dépôt d’avalanche?
- Sais-tu comment organiser une recherche autonome?
Ça fait beaucoup de questions! Alors, comment se prépare-t-on pour y répondre? Une option pour résoudre ce problème est de suivre une formation en sécurité avalanche.
En effet, il existe une formation spécifique pour les motoneigistes (CSA-1 Motoneiges). Celle-ci se donne au Québec par Adrénaline Hors-Piste, en collaboration avec Avalanche Québec. Cette formation de deux jours couvre les aspects théorique et pratique de la sécurité avalanche. C’est une mine d’informations pour être mieux nantis face à la montagne. Vous trouverez l’information nécessaire pour vous inscrire sur le site Web d’Adrénaline Hors-Piste. Je vous laisse les liens en référence plus bas.
Un des aspects importants de la formation est de vous donner les compétences pour vous sortir vous-même des situations périlleuses, afin de permettre une recherche autonome. Voyons ensemble les quatre aspects importants d’une bonne préparation.
Les bases d’une recherche autonome en avalanche
Ce qu’il faut savoir c’est que, lors d’un ensevelissement, le temps est compté. Une personne prise au piège dans la neige a des chances élevées de survie si elle y reste pendant 10 minutes ou moins (environ 80 %). Cependant, ces chances diminuent considérablement après 10 minutes, atteignant moins de 10 % après 35 minutes.
Cela démontre l’importance d’être efficient. Pour être efficient dans ces situations, il est donc important d’avoir le matériel sur soi et d’être habilité à s’en servir.
Cela signifie également que, si un ou plusieurs membres de votre groupe de motoneigistes sont ensevelis sous une avalanche, vous ne pouvez pas compter sur une aide extérieure rapide pour les secourir.
Pourquoi dit-on une recherche « autonome »?
Une recherche « autonome » signifie que vous et votre groupe devez être en mesure de faire le sauvetage par vous-même. Pour réussir, il faut donc les bons réflexes mentaux et les équipements nécessaires. Je couvrirai les équipements dans une prochaine chronique, alors restez aux aguets!
C’est pourquoi une formation en sécurité avalanche est impérative. Elle vous préparera pour ces situations extrêmes et difficiles. Vous serez notamment confrontés à des situations de crise sans le stress d’avoir la vie d’un de vos amis entre les mains. Ainsi, vous développerez de bonnes habitudes qui vous aideront en cas de crise.
Comment utiliser les bulletins d’avalanches efficacement
D’ailleurs, une de ces habitudes à prendre est de consulter la météo et les bulletins d’avalanches. Ces derniers sont une mine d’informations précieuses sur l’état des secteurs couverts. Vous devriez toujours consulter les bulletins pour votre secteur avant de vous y aventurer.
Niveaux d’altitudes et indices de danger
Ils présentent le niveau de danger d’avalanche selon trois altitudes : alpin, à la limite forestière et sous la limite forestière. Les indices de danger sont : faible, modéré, considérable, élevé et extrême. Ces indices devraient aligner votre raisonnement sur si un terrain est praticable.
Par exemple : Aujourd’hui, l’indice au niveau d’altitude « alpin » est « élevé » à la suite d’accumulations de neige récentes. Il serait donc très préférable de choisir d’autres terrains où les indices sont moins alarmants. Après quelques jours, lorsque la neige se sera stabilisée et que les indices seront à la baisse, il sera envisageable de retourner dans l’alpin.
Comprendre son secteur et les problèmes associés
Les bulletins fournissent aussi des informations sur les trois principaux problèmes d’avalanche du secteur. En étudiant ceux-ci, vous comprendrez ce dont vous devez vous méfier principalement, à quelle altitude, sur quel versant, etc.
Il y aurait bien des choses à expliquer ici sur les problèmes d’avalanches. Mais, pour faire bref, je vous conseille de suivre une formation CSA-1 et de consulter le site Web d’Avalanche Canada.
Influence de la météo sur le risque d’avalanche
Ensuite, il est aussi important de consulter les bulletins météorologiques avant de partir. En effet, les conditions météorologiques influencent grandement les dangers d’avalanche. Les fortes chutes de neige d’au moins 30 cm, les redoux, la pluie et le vent ont de fortes influences sur le manteau neigeux et sa stabilité. C’est pour quoi il faut savoir ce qui est tombé sur la montagne, mais aussi ce qui va tomber.
Il est à noter que la neige demeure moins stable jusqu’à 48 heures après être tombée. À cet effet, les indices de danger ne diminuent habituellement pas avant le troisième jour suivant une tempête.
Aussi, le vent peut déplacer la neige sur la montagne et créer des plaques à vent sur certains versants. Celles-ci rassemblent la neige qui se fait balayer d’un endroit à l’autre. Ces plaques représentent donc des dangers potentiels et peuvent contenir une épaisseur de neige substantielle.
La communication : un outil essentiel pour gérer les risques en montagne
Il est important de s’entraider entre riders (motoneigistes). Pour cela, une discussion avant la randonnée s’impose. Prenez le temps de clarifier où vous circulerez, dans quels types de terrains, ainsi que l’inventaire de vos équipements. Mais surtout, établissez comment vous communiquerez entre vous durant l’activité. Cela peut paraître anodin, mais savoir qu’untel n’a pas de pelle, ou que l’autre n’a pas de DVA, par exemple, aura une influence sur vos décisions. Incitez le groupe à prendre moins de risques et favorisez des terrains ou des secteurs adéquats pour votre niveau de préparation. Profitez-en aussi pour sensibiliser les autres pilotes qui n’ont peut-être pas le même niveau de conscience des dangers.
Une bonne communication permet aussi de savoir se retirer des situations à risques élevés. Si, par exemple, vous remarquez des signes d’avalanches récentes sur la montagne, il faut savoir avertir votre groupe. Il faudra considérer vous diriger vers un autre secteur. Mettre vos vies à risque n’en vaut pas le coût. L’important c’est de savoir réagir aux dangers présents sur la montagne et de contrôler les risques en équipe.
Formations à l’extérieur du Québec
La formation d’Adrénaline Hors Piste se donne au Québec seulement. Si vous habitez ailleurs au Canada, la formation est disponible sur Avalanche Canada.
Soyez prêt à affronter les défis de la montagne
Finalement, je vous encourage fortement à acquérir les compétences nécessaires pour réduire les risques et ne plus laisser les résultats de vos aventures aux fruits du hasard. Et souvenez-vous de ce que vous avez appris dans cet article.
D’abord, préparez-vous adéquatement en étudiant les bulletins météorologiques et les bulletins d’avalanches régionaux. Évitez certaines zones ou élévations quand les conditions ne s’y prêtent pas et que l’indice de danger est trop élevé. Soyez prêts à accepter de changer de plan si la montagne présente des signes d’instabilité. Ensuite, bien entendu, vérifiez que vous avez le matériel nécessaire pour pratiquer une recherche autonome. Et assurez-vous d’être habitué avec celui-ci.
Je vous en parlerai plus en détail dans une prochaine chronique, alors suivez nos publications de près! Bref, soyez prudent et amusez-vous bien en montagne.
Liens importants
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Inscrivez-vous au Cours de sécurité en avalanche d’Adrénaline Hors Piste en cliquant ici (Québec seulement).
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Inscrivez-vous au Programme de formation Avalanche Canada (ailleurs au Canada).
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Consultez la carte interactive d’Avalanche Canada en cliquant ici.
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