La pluie et le temps doux des derniers jours soulèvent quelques inquiétudes dans l’industrie touristique québécoise. Certains craignent que la météo provoque le recul des lucratives retombées économiques générées par les loisirs blancs.
«Le réseau des sentiers de motoneige est actuellement paralysé dans presque toutes les régions de la province en raison de la pluie et du manque de neige», a exprimé à Argent Jean Duchesne, directeur général de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, soulignant que des touristes étrangers dont des Français ont annulé leur séjour au Québec.
Ces visiteurs contribuent bon an mal an au succès de l’industrie touristique québécoise. Selon le ministère du Tourisme, près de 26 millions de touristes visitent la belle province chaque année dont 22% proviennent de l’extérieur du Québec. Pendant la saison blanche, le nombre de touristes atteint près de 7 millions de visiteurs.
«J’ai peur que la motoneige et le ski traverse une saison difficile. Il y a aussi le nombre de réservations et de séjours qui risque de chuter dans les pourvoiries», a expliqué Jocelyn Carrier, président du réseau des Associations touristiques régionales du Québec.
La pratique des loisirs d’hiver est assez lucrative pour l’industrie touristique. Les retombées économiques atteignent près de 3 G$ par an au Québec, soit le tiers des 11 G$ générés par l’ensemble de l’industrie touristique chaque année.
La météo du week-end dernier n’inquiète toutefois pas l’Association des stations de ski du Québec puisque l’impact du redoux n’est déjà plus visible dans plusieurs centres. «Le froid est de retour et les canons à neige fonctionnent à plein régime», a commenté Alexis Boyer-Lafontaine, directeur des affaires publiques de l’association.
Les centres de ski ont d’ailleurs connu un excellant début de saison jusqu’à maintenant. Selon leur association les affaires sont déjà meilleures qu’à la même période l’an dernier. «Le redoux est survenu les 1er et 2 janvier; ces journées ne sont jamais très achalandées dans les stations», a ajouté Alexis Boyer Lafontaine.