Les Forces canadiennes testent en secret motoneige furtive de 620 000 $ dans le Grand Nord

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L’armée canadienne a testé en secret une motoneige furtive de 620 000 $ dans le cadre de démarches visant à déplacer silencieusement des troupes pendant des opérations clandestines dans l’Arctique.
 
La Presse Canadienne a appris que des soldats avaient emmené le prototype de motoneige hybride pour lui faire effectuer des essais afin d’évaluer ses caractéristiques, telles la vitesse, le niveau de bruit, la capacité de charge de la pile et l’accélération du véhicule.
 
La Défense a même un surnom pour ce nouvel engin: «Loki», du nom du dieu nordique pouvant changer de forme.
 
Les premières informations concernant la mise au point d’une motoneige furtive ont circulé il y a deux ans, lorsque l’agence de recherche et de développement de la Défense a lancé un appel d’offres.
 
 
Ce document publié en 2011 offrait cependant peu de temps sur les éventuelles missions furtives, si ce n’est que la priorité serait accordée à la discrétion des véhicules.
 
Le projet a débuté alors que le gouvernement conservateur promettait d’accroître les capacités canadiennes dans le Grand Nord, dans le cadre d’une série de mises à jour des Forces canadiennes auxquelles Ottawa n’a finalement presque pas donné suite.
 
Les motoneiges furtives ont cependant résisté à ce changement de cap politique.
 
À la Défense nationale, on affirme ne pas prévoir dépenser davantage pour la mobilité dans l’Arctique pour les huit prochaines années, mais sa division de la recherche soutient que l’évaluation de la motoneige furtive, bien qu’elle n’en soit qu’à ses débuts, va se poursuivre.
 
Le premier ministre Stephen Harper doit arriver dimanche en Arctique pour une visite de six jours dans la région, où la priorité gouvernementale est graduellement passée de l’amélioration des capacités militaires à la promotion du développement économique.
 
 
Un rapport sur les tests publié en mai, obtenu par La Presse Canadienne, dévoile certains détails sur les tests effectués, particulièrement les comparaisons entre les modèles traditionnels de motoneiges et la version furtive, mais le document est largement caviardé.
 
Selon le contrat offert par la Défense, dont La Presse Canadienne a également obtenu copie, l’appel d’offres a été remporté par CrossChasm Technologies, sise à Waterloo, en Ontario. L’entreprise possède également un bureau à Montréal. Le prix total avoisine les 620 000 $.
 
Un expert sur les politiques liées à l’Arctique s’interroge à savoir si le coût du développement d’un tel véhicule est de l’argent bien dépensé, l’homme ne croyant pas que des menaces importantes existent dans le Nord.
 
«Je ne vois pas beaucoup de preuves voulant que des criminels et des terroristes parcourent l’Arctique canadien sur des motoneiges, et que nous devons les surprendre», a déclaré Michael Bryers, un ancien candidat du Nouveau Parti démocratique qui enseigne désormais le droit international à l’Université de Colombie-Britannique.
 
«Je ne peux m’empêcher de penser que [les responsables de la Défense] ont vu trop de films de James Bond.»

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