La motoneige hors-piste gagne en popularité, suscitant de nombreuses discussions, mais est-ce toujours fondé ? Aujourd’hui, nous allons visiter quelques réalités et vous donner une perspective de gens qui vivent pour ce sport.
Vous êtes tout le temps pris !
Je ne vous mentirai pas, certains jours ce n’est pas glorieux. La vérité c’est que, comme la plupart des sports extrêmes, la courbe d’apprentissage pour la motoneige hors-piste est longue et difficile. Par contre, une fois habitué à sa machine et aux conditions, un pilote peut très bien passer ses journées sans s’enliser. C’est une question de momentum et de gestion du risque. Une fois les techniques de bases acquises, la plupart des gens arrivent à circuler dans la plupart des terrains non extrêmes avec aisance.
C’est difficile de se déprendre !
Sans mentor et sans expérience, enliser sa motoneige peut être un gros problème. Par contre, la plupart des pilotes de motoneiges de montagne apprennent rapidement comment retourner leur motoneige pour la déprendre. Avec un peu d’expérience et de partage de connaissances, les enlisements deviennent rapidement un problème du passé.
Le pire scénario serait lorsque la motoneige est coincée sur une surface plane encombrée de souches ou d’obstacles rendant un retournement impossible. Dans ce cas, votre pelle devient votre meilleure amie.
Vous brisez régulièrement vos motoneiges.
Après plus de 70 sorties en motoneige hors-piste, je ne retrouve aucun bris majeur sur ma machine. En plus, je n’ai subi que quelques accrochages superficiels. Suis-je chanceux ou simplement prudent ?
Ma réalité est la même que celle de la plupart de mes compagnons de sortie. Selon notre expérience, les bris majeurs sont vraiment rares, spécialement pour les pilotes qui prennent soin de leur machine. Je ne vous cacherai pas que les bris esthétiques sont très fréquents. Les égratignures sur les plastiques, les impacts légers sur les pare-chocs, les courroies brisées et quelques crampons cassés font partie de notre réalité.
Un pilote prévoyant peut éviter beaucoup de problèmes en évitant certains terrains lorsque le couvert de neige n’est pas idéal. En plus, l’entretien est un facteur dominant dans la prévention des bris. Aussi, l’utilisation de son jugement en opérant l’accélérateur peut prévenir bien des problèmes. Certes, nous ne sommes pas à l’abri des accidents, mais ils sont plus rares que l’on pense.
Il faut une machine puissante pour pratiquer la motoneige hors-piste
Bien des gens ont l’impression que pour sortir dans l’arrière-pays, il faut une machine extrêmement puissante. En réalité, il est possible, voire agréable, de se promener hors des sentiers avec une machine de 60 HP ou de 165 HP.
La flottabilité des motoneiges moderne y est pour beaucoup dans l’expérience. Il est vrai qu’une motoneige plus puissante pourra circuler plus rapidement ou dans des terrains très abrupts. Cela ne change pas le fait que les techniques sont les mêmes, peu importe la taille de votre moteur.
J’ai circulé pendant de nombreuses années hors des sentiers battus et mes plus belles expériences ont été au guidon de machines un peu moins puissantes. Rien n’égale la sensation de tracer des « S » dans la neige profonde en état d’apesanteur. C’est un sentiment enivrant dont on ne peut se lasser.
En conclusion
Bien que la motoneige hors-piste puisse être intimidante d’un point de vue externe, on se rend rapidement à l’évidence qu’elle est plus accessible qu’elle en a l’air. On y retrouve une communauté de pilotes passionnés et heureux de partager leurs connaissances. Les sorties nous unissent dans le plaisir comme dans les défis, forgeant des souvenirs et amitiés solides. J’espère que ce texte vous aidera à démystifier quelques appréhensions sur la motoneige hors-piste. Qui sait, peut-être cela vous convaincra-t-il d’essayer ce superbe sport pour une première fois !
