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Switchback XC 2024 : une saison de découverte et de plaisir en sentier

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En plus de 20 ans d’essais dans le monde des magazines de motoneige, je peux l’affirmer : quelle saison ! Sans prétention, j’ai expérimenté un très grand nombre de situations durant toutes ces années comme pilote d’essai. Honnêtement, c’est la première saison que je n’ai pas le temps de tester un hybride dans toutes les situations. J’ai reçu ma Switchback XC 2024 d’essai à la fin janvier. Il ne me restait plus que février pour mettre quelques kilomètres à ma monture.

Aucune poudreuse n’étant disponible à partir de ce moment, j’ai décidé de mettre tous mes efforts sur le volet de sentier. J’ai donc parcouru plus de 2 000 km, essentiellement en février. Cela demeure cependant amplement de kilomètres pour être en mesure de faire le tour des différents aspects qui caractérisent la Polaris 650 Switchback XC 2024 en sentier. Je garde cependant espoir de conserver ma monture la saison prochaine, pour compléter mon essai.

Une position de conduite quasi parfaite

Pas besoin d’être en sentier pour percevoir que la position de conduite est nettement avantageuse pour le pilote. Un simple essai en salle d’exposition donne une bonne idée du rendu de la posture. Mais en sentier, on découvre rapidement les nombreux avantages du positionnement avancé du pilote sur le châssis Matryx. Ayant l’impression d’être presque debout, ça devient instinctif de compenser dans les sentiers accidentés. Se lever légèrement requiert un effort minimal, réduisant ainsi l’impact des bosses.

La transition gauche-droite est aussi très facile quand on adopte une conduite agressive, grâce au positionnement ainsi qu’à la forme et à la texture du siège. Finalement, la position avancée du pilote permet facilement de mettre du poids sur le ski intérieur dans les virages serrés. Il faut cependant prévoir des protège-genoux pour les plus grands pilotes comme moi. En conduite agressive, les genoux frappent à répétition la partie arrière des panneaux latéraux dans les bosses.

La meilleure mouture en matière de suspension

En ce qui concerne les amortisseurs, la version XC de la Switchback se situe dans le milieu du spectre des trois versions de ce modèle. Les Walker Evans de la version Assault sont très rigides tandis que les amortisseurs Polaris IFP du modèle SP sont plus résilients. Équipée des amortisseurs FOX QS3, la suspension Matryx à l’avant de la Switchback XC 2024 se comporte à merveille. Elle trouve l’équilibre parfait entre confort et maitrise du véhicule. Même dans les virages avec de grosses bosses, le pilote parvient à garder le contrôle de sa trajectoire grâce au remarquable travail des amortisseurs.

À l’arrière, Polaris a relevé le défi d’avoir des suspensions aussi efficaces qu’à l’avant. La IGX-146 en est d’ailleurs la preuve. La polyvalence de cette dernière, combinée aux trois positions des amortisseurs, donne plusieurs options entre le confort et la capacité d’absorption. Grâce aux différents ajustements de précharge des ressorts à l’arrière, j’ai pu trouver facilement plusieurs combinaisons en fonction de l’état des sentiers. Contrairement à la majorité des amortisseurs, pour lesquels les ajustements sont subtils (voire imperceptibles), les trois positions de ceux-ci ont un impact significatif et très perceptible sur le comportement du véhicule.

Bien que les amortisseurs Polaris IFP de la version SP offrent légèrement plus de confort à l’arrière, je préfère de loin la polyvalence des FOX QS3. Ceux-ci performent mieux en terrain accidenté, tout en évitant la rigidité des Walker-Evans. Le mécanisme d’ajustement des amortisseurs est aussi facile à utiliser à l’avant, car il est à portée de main. Ils demeurent plus difficiles à utiliser à l’arrière étant donné leur positionnement et la glace qui se forme presque systématiquement.

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Le moteur qui convient à 80 % des motoneigistes

Dans le monde d’aujourd’hui, la grande majorité des acheteurs de motoneige va opter pour un moteur de 850 cc. Cela est dû à la faible différence de prix avec le 650. C’est probablement ce qui nuit le plus à la vente de ce petit bijou de moteur. Pour moins de 1 000 $, sur un achat de près de 25 000 $, la majorité des acheteurs opte pour plus de puissance. Mais soyons très honnêtes, à plus de 135 HP, selon les sources, je n’ai pas souffert du manque de puissance tout le long de mes essais.

Une autre belle qualité de ce moulin est sans aucun doute sa douceur de roulement. Aucune vibration n’est ressentie, et ce à tous les régimes. Cela peut paraitre anodin, mais à long terme, sur plusieurs centaines de kilomètres dans une journée, on apprécie cette douceur. En ce qui concerne la puissance, on a manifestement amplement de chevaux en sentier. De très bonnes accélérations, des reprises franches et assez de vitesse de pointe pour la très grande majorité des motoneigistes.

La consommation d’essence et d’huile à injection du Patriot 650, moteur à injection Cleanfire, est un avantage significatif sur le 850. Pour moi, ce point n’est pas un enjeu en matière de coût, mais d’autonomie dans les randonnées en secteurs éloignés. L’autonomie du 650 m’occasionne beaucoup moins de stress à atteindre la prochaine station-service que certains de mes amis. Concernant la fiabilité, le moulin a une très bonne fiche chez les concessionnaires. En effet, très peu de problèmes ont été recensés. Pour faire une analogie sportive, j’appellerais le Patriot 650 « l’underdog » des moteurs chez le manufacturier américain.

Une expérience de conduite exceptionnelle

Quand on parle de maniabilité, le châssis Matryx n’a plus à faire ses preuves. Cela dit, ma Switchback XC 2024 est quand même équipée d’une chenille Cobra (146 x 15 x 1,6), ce qui peut représenter un défi dans les sentiers. Heureusement, la portion des rails à l’arrière de la suspension est recourbée vers le haut. Cela facilite le travail du conducteur dans les virages. La surface portante sur un sentier dur est réduite, donnant l’impression d’avoir une chenille de 137 pouces.

J’ai été charmé par la facilité de conduire la Switchback XC 2024 et par sa maniabilité dans les sentiers sinueux. Il y a peu de résistance sur le guidon, ce qui rend les longues randonnées moins éreintantes. Équipée des lisses de série, la motoneige peut faire un peu de sous-virage, mais elle reste très prévisible. Il en est de même en conduite agressive où le ski intérieur peut avoir tendance à se soulever. Là aussi, cela se produit graduellement et le pilote a le temps de corriger la situation, car la motoneige pardonne très facilement ces petits écarts.

Afin d’atteindre la perfection, je me suis permis d’ajouter des lisses doubles Trek de Qualipièces avec correcteur de trajectoire. Grâce à ce petit artifice, j’ai une motoneige incroyablement agile qui est simplement parfaite dans les virages. Il sera difficile pour moi de trouver une meilleure conduite dans la catégorie des hybrides. Naturellement, la traction de la chenille donne une très bonne adhérence en sortie de virage pour reprendre rapidement la vitesse de croisière.

Le verdict est sans équivoque

Après plus de 2 000 kilomètre en sentiers, mon cœur est déjà conquis. Bien que plusieurs puissent dire qu’une motoneige de 137 pouces serait mieux adaptée pour le sentier, je préfère avoir l’option de la longue chenille. Cette dernière me permettra de me tirer d’affaire quand j’aurai besoin de m’aventurer hors des sentiers battus. Certes, je n’ai pas eu cette chance cette saison. Mais je n’ai jamais souffert de la chenille de 146 pouces en sentier, tant dans les sentiers sinueux qu’en vitesse de pointe.

Je bénéficie donc d’une motoneige prévisible qui pardonne dans plusieurs cas, là où j’aurais souvent pu me retrouver dans une mauvaise situation. Bien que j’aie dû faire face à plusieurs conditions de sentier plus difficile, j’ai eu un plaisir fou à conduire la Switchback XC 2024. La suspension et la conduite ne m’ont jamais déçu et m’ont procuré l’équilibre parfait entre confort et performance. Je n’ai aucun regret sur mon choix de moteur non plus. Effectivement, les 135 HP disponibles ont été amplement suffisants pour me fournir l’adrénaline recherchée. La Polaris 650 Switchback XC 146 2025 est une motoneige que j’achèterais sans aucune hésitation étant donné sa polyvalence et le plaisir qu’elle me procure.

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