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Transformez le comportement de votre motoneige avec ces 7 ajustements de base simples

Pourquoi est-ce que conduire une motoneige semble aussi naturel que de respirer pour certaines personnes, alors que d’autres doivent lutter pour maintenir le contrôle?  

Avez-vous déjà dit ou entendu des affirmations semblables à ceci :

« J’ai toujours un ski dans les airs. »

« Ça ne tourne pas du tout. »

« C’est trop dur sur les bras. »

« J’ai l’impression de me faire catapulter sur chaque bosse! »

Je discute souvent avec des passionnés. Je suis toujours surpris par la divergence des avis sur le comportement d’une même motoneige. Mais qu’est-ce qui peut bien en être la cause? 

La réponse ne réside peut-être pas seulement dans la technique, mais également dans plusieurs éléments qui sont souvent invisibles à l’œil nu.

Découvrons ensemble comment de simples détails peuvent faire une grande différence lors de vos prochaines randonnées. 

Ergonomie du pilote : position et confort sur la motoneige

Avec le temps, je me suis aperçu que la majorité des pilotes ne comprennent pas toujours les différents ajustements possibles sur leur bolide. Ces derniers préfèrent ne toucher à rien, souvent par peur d’empirer leur sort. Ils tentent plutôt d’adapter leur conduite à leur machine. 

Lorsque vous prenez place pour la première fois sur le siège conducteur d’une voiture : êtes-vous du genre à accepter d’avoir les genoux pliés chaque côté du volant et la tête qui frotte au plafond? Sûrement pas. Vous prenez sans doute le temps d’ajuster les différents éléments, tels que le siège, le volant et les rétroviseurs. Une bonne posture et une visibilité adéquate font en sorte que vous prenez la route en tout confort, mais surtout en toute sécurité. 

Vous savez quoi? C’est exactement la même chose avec votre motoneige.

Ajustements de base de la motoneige : par où commencer ?

Tout d’abord, il est important de savoir que les préréglages faits en usine ne sont qu’une simple moyenne. Ce n’est pas mauvais du tout et il s’agit de notre référence.

Prenez quelques instants pour consulter le manuel du propriétaire de votre motoneige. Oui, oui, je parle bien de ce petit livre qu’on ne lit jamais et que l’on range dans un coin. Il vous permettra de vous familiariser rapidement avec les différents réglages disponibles.

1. Réglage des commandes et du guidon de la motoneige

La posture idéale est d’avoir le dos droit, les coudes relativement hauts et légèrement courbés. Cette position vous offrira le plus de puissance pour le moins d’effort. Une bonne façon d’y arriver naturellement est en modifiant l’angle du guidon. Un guidon bas et près du corps peut sembler confortable. Mais il peut aussi causer douleur et fatigue aux épaules. Prenez le temps de desserrer partiellement les boulons de fixation de ce dernier et de tester quelques angles différents. N’oubliez pas de répéter l’exercice avec l’accélérateur, l’interrupteur de gauche et votre levier de frein. Cette configuration beaucoup plus conviviale vous permettra des mouvements plus fluides.

Conseil d’ami

Identifier les différentes composantes à l’aide d’un marqueur de style Sharpie vous permettra de retrouver votre position initiale au besoin.

2. Réglage de la suspension arrière : ressorts et affaissement

Les principaux avantages d’une suspension arrière bien réglée incluent :

  • une capacité d’absorption renforcée ;
  • une position de conduite optimisée ;
  • une meilleure répartition du poids ;
  • une maniabilité améliorée et 
  • un contrôle accru du système de refroidissement.

Ces simples tâches contribueront grandement à influencer le comportement de votre bolide. Vous aurez encore besoin de votre nouvel ami : votre manuel du propriétaire! 

3. Comment ajuster l’affaissement de la suspension

Ce réglage est sans contredit celui qui a le plus grand impact sur les facteurs mentionnés précédemment. 

C’est aussi simple que A — B = C! L’affaissement se mesure à partir du pare-chocs arrière. Référez-vous une fois de plus à votre manuel du propriétaire afin de trouver la mesure recommandée par le fabricant. On la retrouve souvent sous l’onglet « suspension » ou « personnaliser la conduite ».

Voici donc les étapes pour la mesurer adéquatement : 

  1. La mesure « A » est la distance entre le sol et un point fixe sur le véhicule (par exemple : le centre du pare-chocs arrière) lorsque la suspension est totalement étirée, sans personne à son bord. 
  2. La mesure « B » est la distance entre le sol et ce même point fixe, mais cette fois-ci, incluant les occupants, leurs équipements et les bagages. 
  3. La mesure « C » est la différence entre les mesures « A » et « B ».  

Conseil d’ami

Faire une petite marque sur le pare-chocs à l’aide d’un crayon de style Sharpie vous assurera de toujours utiliser le même point et l’exactitude lors de la prise des mesures.

Dans le cas d’un Ski-Doo MXZ 850 X-RS 2024, l’affaissement « C » doit se situer entre 50 et 75 mm. Si votre résultat est au-delà de cette mesure, augmentez la tension des ressorts à l’aide des blocs d’ajustement de tension.

Par contre, si la mesure est inférieure à 50 mm, diminuez la tension par l’entremise des mêmes dispositifs en optant pour une position avec un chiffre inférieur. 

Si vous êtes toujours au-delà des recommandations alors que l’ajustement est au plus ferme, considérez faire remplacer vos ressorts par un modèle avec une tension supérieure. Votre concessionnaire saura vous guider dans ce processus. Je vous confirme que cet ajustement peut faire toute la différence au niveau du contrôle de votre bolide.

4. Réglage du transfert de poids de la motoneige

Plusieurs manufacturiers offrent également la possibilité d’ajuster la répartition du poids avec un dispositif dans la suspension arrière. On appelle communément cet outil un bloc de transfert. Le réglage de ces blocs de couplage a une incidence sur la maniabilité du véhicule, notamment lors des accélérations en sortie de virage.

Dans le cas des modèles de sentiers chez Ski-Doo, il s’agit d’un bloc à quatre (4) faces. Chaque face est numérotée et possède une épaisseur bien distincte. On se sert de la position 4, la plus épaisse, pour répartir un minimum de transfert sur l’arrière. Celle-ci permet davantage de poids sur les skis. La direction sera donc plus précise, mais pourrait demander un effort supplémentaire au niveau du guidon. La position 1, quant à elle, soit la plus mince, transfert le poids davantage sur la chenille. On obtient alors une direction plus légère et une sensation plus sportive. N’ayez pas peur d’essayer différentes configurations pendant un même trajet. Vous pourriez bénéficier d’un avantage notable puisque les conditions peuvent varier pendant une même journée.

Conseil d’ami

Plus la surface est dure, plus vous seriez avantagé d’essayer les blocs à un chiffre supérieur. 

5. Réglage de la courroie de retenue : équilibre et traction

 La longueur de la sangle d’arrêt influence le poids que doit supporter le ressort central, notamment pendant l’accélération et dans les virages.

Une augmentation de sa longueur procurera une meilleure capacité d’absorption des chocs et rendra les skis plus légers lors des accélérations. Une courroie plus courte réduit la course du ressort central et applique plus de pression sur les skis.

6. Ajustement des amortisseurs avant

La majorité des amortisseurs avant sont ajustables, et certains offrent même plusieurs options. Pour éviter de vous y perdre, commencez par noter la position actuelle de chacun d’entre eux.

Si votre motoneige est neuve, considérez le fait que votre suspension aura elle aussi besoin d’une période de rodage. Elle peut donc vous sembler plus ferme pendant les 500 premiers kilomètres. 

Tout comme les guidons, prenez le temps d’expérimenter différents réglages au cours d’une même journée dans des conditions similaires. Lorsque possible, choisissez un tronçon de sentier court et faites des allers-retours. Cela vous donnera l’opportunité d’observer concrètement les avantages (ou inconvénients) des changements effectués. 

Certains manuels du propriétaire contiennent également des tableaux démontrant les mesures correctives aux problèmes les plus fréquents. Prendre le temps de les consulter est une excellente idée.

Réglages des amortisseurs

La majorité des amortisseurs avant comportent divers réglages. Alors, afin de rester simple, concentrons-nous sur l’essentiel :

1. Précharge du ressort

Ajustement sous forme de came à plusieurs positions ou d’anneau fileté servant à assouplir ou ajouter de la tension à votre ressort. On augmente la tension lorsque l’on désire réduire l’affaissement du train avant et/ou augmenter la garde au sol. 

2. Vitesse de compression (certains modèles seulement)

Placé en haut de l’amortisseur, ce bouton ajustable à la main, souvent de couleur rouge, permet de contrôler la vitesse à laquelle l’amortisseur se comprime. Pour une même vitesse et lorsque le terrain devient plus accidenté, tournez-le de quelques clics dans le sens horaire. Cela vise à améliorer le comportement de la motoneige en empêchant les impacts brusques au fond.

Sans tomber dans l’excès, une suspension avant plus ferme vous offrira une meilleure capacité d’absorption des chocs et rendra votre direction plus précise.

Conseil d’ami

Faites un seul changement à la fois. Chaque modification aura un impact sur le comportement de votre motoneige.

7. Ajustements des skis

Vérifier le parallélisme

Assurez-vous bien évidemment que l’alignement de vos skis rencontre les spécifications du manufacturier. Votre manuel du propriétaire saura une fois de plus vous y guider.

Réglage des skis

Certains modèles de skis sont ajustables en largeur par des entretoises que l’on déplace sur l’axe de retenue. Un espacement plus étroit vous offrira une direction plus agile et précise à basse vitesse. Un écartement plus grand favorisera la stabilité à plus haute vitesse, mais pourrait rendre la direction plus lourde. Si vous avez le choix de 3 largeurs différentes, celle du centre est à favoriser.

Un autre élément qui procure un impact majeur sur le comportement et la conduite de votre motoneige est sans contredit les lisses d’usure. Nous avons la chance d’avoir des entreprises spécialisées dans ce domaine et qui offrent des produits qui répondent entièrement à nos besoins.

Pour ma part, j’apprécie tout particulièrement l’outil de sélection de lisses du fabricant québécois Qualipièces. Ils offrent plusieurs solutions permettant de régler certains comportements indésirables, tels que le louvoiement, tout en améliorant le contrôle. Si vous utilisez actuellement les lisses d’origine, je vous suggère fortement d’en faire l’essai. Il s’agit selon moi d’un des meilleurs investissements que l’on peut apporter à sa motoneige.

Conclusion : ajuster sa motoneige pour plus de confort et de contrôle

Il existe d’autres ajustements possibles, mais ceux-ci sont parmi les plus simples et les plus efficaces. Mon but est de montrer qu’en personnalisant certains éléments, votre motoneige sera plus sécuritaire et, surtout, plus agréable à conduire. 

Bonne randonnée!


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