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ToggleOnze jours de motoneige d’affilée ; excitant, intimidant, ou juste parfait ? Pour certains motoneigistes, ce serait le voyage d’une vie. Pour d’autres, bien trop long pour une seule excursion.
Onze jours, c’est une longue période pour vivre de ses sacoches ; cela nécessite une certaine planification. À ces onze jours de conduite, ajoutez deux jours de camion et de remorque et nous approchons maintenant les deux semaines. Rouler pendant aussi longtemps présente de nombreuses conditions météorologiques et de sentiers variables, ainsi que d’autres défis.
Un très grand cercle continu
Nous sommes partis de Pointe-à-la-Croix, en Gaspésie, le 14 février 2023. Le voyage a commencé tôt sur la piste FCMQ n° 5 Ouest. Le onzième matin, le 25 février, nous avons bouclé la boucle vers midi jusqu’à nos camions et remorques depuis la piste n° 5 Est.
Un voyage de 3613 kilomètres
Nous avons couvert un total de 3613 km de pistes sur 10,5 jours de conduite. La distance moyenne parcourue pour les 11 jours était de 344 km par jour. Notre plus long trajet d’une journée s’est déroulé dans l’ouest du Québec sur 483 km. Notre journée complète la plus courte fut de 259 km. Comme pour toutes les randonnées, la distance quotidienne n’est pas très importante ; c’est la qualité des pistes parcourues qui importe le plus.
La plupart du temps, nous partions à 7 heures. Chaque jour, sauf une fois, nous étions à notre destination avant 17 heures. Nous avons roulé à la lumière du jour pendant presque tout le voyage. Notre expérience collective nous a appris que peu importe la vitesse d’une piste particulière, vous atteindrez en moyenne 50 km/h (30 mi/h).
Nos départs matinaux permettaient des arrêts de repos ainsi que des déjeuners ou dîners dans de nombreux relais et clubs de motoneige locaux du Québec. Nous nous arrêtions chaque jour lorsque cela était possible pour honorer les commerces sur les pistes. Nous croyons au soutien de ces entreprises et des bénévoles qui les exploitent afin qu’ils soient ouverts chaque saison lorsque nous revenons.
Des compagnons de voyage expérimentés
Nous estimons qu’un groupe idéal est composé de quatre motoneigistes compatibles. Lors de ce voyage, notre peloton était alors composé de trois personnes. Nous adorons tous l’expérience québécoise. Nous sommes tous d’accord pour dire que le Québec offre les pistes de qualité supérieure les plus constantes, quand vient le temps de faire de longs voyages sur piste avec nos sacoches.
Mes compagnons, Steve et Andy, sont tous deux des motoneigistes très expérimentés et compétents. Ils peuvent autant diriger un groupe que se ranger en ligne. Leur expérience de conduite sur les pistes du Québec s’étend sur plusieurs décennies et j’estime qu’ils ont individuellement parcouru plus de 30 000 à 40 000 kilomètres des pistes de la FCMQ au fil des ans.
Ma première sortie personnelle au Québec remonte à 1988. J’ai conduit presque chaque saison au Québec depuis. L’événement annuel est devenu un voyage qui inclut généralement Steven, Andy et moi-même. Certaines années, d’autres amis de la Nouvelle-Écosse ou du Nouveau-Brunswick se sont joints également.
Est—Ouest—Nord—Sud
Nous avons couvert de nombreuses destinations au Québec. Notre destination la plus à l’est fut Murdochville, en Gaspésie, et à l’ouest Senneterre, en Abitibi-Témiscamingue. Au nord, chaque motoneigiste devrait se rendre à Chibougamau, dans le Nord-du-Québec, au moins une fois ; mais préparez-vous à des températures potentielles atteignant -40 °C. Enfin, notre piste la plus au sud se trouva dans la région de Chaudière-Appalaches, au sud de Lévis.
Défis — aucun arrêt pour faire le plein
La piste FCMQ nº 93 Est, de Chibougamau à La Doré, dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, est un circuit aller-retour de 245 kilomètres. Il n’y a pas de stations-service le long du trajet. Nous le savions avant notre départ, nous avions donc tous du carburant supplémentaire pour ce tronçon du voyage.
Le matin de notre départ de Chibougamau, il avait neigé environ 10 cm (4 pouces) pendant la nuit. Instantanément, nous savions que cela allait « manger » notre autonomie en carburant. Nous avons donc roulé de manière conservatrice à des vitesses comprises entre 70 km/h et 80 km/h pour économiser du carburant. Nous nous relayions tous pour être en tête.
Il s’agissait du seul tronçon des 3613 km du voyage où certains d’entre nous ont eu besoin de carburant supplémentaire. Rouler sur les circuits longs au Québec est généralement très facile. Avec une planification adéquate, personne ne devrait avoir besoin de transporter du carburant.
Les régions du Québec
Nous avons traversé neuf régions pendant de ce voyage. Le Québec compte au total 17 régions administratives, comprenant celles de la Ville de Québec, de Montréal et de Laval, les plus grandes villes. Si vous habitez au Québec, vous connaissez donc très bien la manière dont la province est divisée en régions pour de nombreux aspects de la vie. En tant que touristes, vous réalisez rapidement à quel point le marketing est axé sur la visite de ces différentes régions.
Il est parfois difficile de choisir où rouler avec autant de choix. Il y a tellement de sentiers au Québec que l’on pourrait passer 11 jours dans beaucoup moins de régions, une boucle plus petite, si on le souhaitait. Chaque région a ses caractéristiques propres.
La signalisation des sentiers de motoneige de la FCMQ est généralement cohérente partout. L’entretien des sentiers est également assez uniforme, principalement effectué la nuit comme il se doit. Les différences entre chaque région résident dans la durée de leurs saisons et la quantité de neige qu’elles reçoivent. L’altitude dicte les chutes de neige, de sorte que certaines régions sont bénies, tandis que d’autres peinent à maintenir les sentiers jusqu’en mars. Notre itinéraire de 2023 reflète des régions qui n’ont aucun problème à attirer les meilleurs hivers de Dame Nature.
Points saillants — Un nouvel endroit où passer la nuit
Sur 3613 km, nous avons fait des arrêts familiers. Nous avons également visité quelques nouveaux emplacements, mais l’un de ces nouveaux arrêts a véritablement été la surprise du voyage. C’était vers la fin de notre périple. Nous avions espéré rester à Mont-Saint-Pierre, en Gaspésie. En toute transparence, c’est ma communauté de motoneigistes préférée dans tout le Québec. Lors de ce voyage, nous avons dû faire de la motoneige un peu plus à l’est, à Saint-Maxime-du-Mont-Louis.
Nos nouveaux logements, le niveau de leur hospitalité et le restaurant étaient tous de première classe. Effectivement, comme la plupart des destinations de motoneige au Québec, ils savent comment vous faire sentir le bienvenu, comme si vous étiez un vieil ami. Nous y retournerons.
Conclusions
Le Québec offre la plus grande conformité au niveau de l’entretien de ses sentiers et du placement de la signalisation des sentiers par rapport à toute province, ou tout état, où j’ai pu voyager. De plus, l’application iMotoneige de la FCMQ est l’un des meilleurs outils pour la planification et la conduite n’importe où. L’engouement face au Québec est une réalité.
Onze jours consécutifs de conduite ne conviennent pas à tout le monde. Et c’est tout à fait correct. Faites votre propre voyage, à votre rythme, et parcourez le nombre de kilomètres qui vous plait avec des amis motoneigistes compatibles. Pour moi, l’hospitalité québécoise, la culture de la motoneige et la qualité des sentiers FCMQ, créée par leurs bénévoles, en font la meilleure destination de voyages de motoneige de longue durée de tout le continent nord-américain. Vous n’aurez pas besoin de 11 jours pour le comprendre.
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